Introduction : L’histoire du sac en plastique, de sa création à son interdiction en France
Créé par accident en 1933 dans une usine chimique à Northwich, le polyéthylène est le plastique le plus couramment utilisé.
C’est un matériau utilisé à de nombreuses fins. Il est utilisé dans la production de nombreux produits, et il est également utilisé pour emballer les aliments. Nous utilisons le plastique de tant de façons que nous ne pouvons pas imaginer la vie sans lui.
Conçu par l’ingénieur Sten Gustaf Thulin, le sac en polyéthylène est breveté par la société suédoise Celloplast en 1965. Il commence à remplacer très rapidement le tissu en Europe.
Jusqu’à la fin des années 1980, les entreprises de production de sacs en plastique commercialisent agressivement leur produit, et les font passer pour supérieurs au papier et aux sacs réutilisables. Les grandes chaînes de supermarchés du monde entier s’emparent donc du produit, qui a totalement remplacé le papier.
Cependant, l’utilisation du plastique a causé beaucoup de problèmes environnementaux tels que la pollution et l’accumulation de déchets. En 1997, le marin et chercheur Charles Moore découvre le “grand vortex de déchets du Pacifique”, où d’immenses quantités de plastiques se sont accumulées, menaçant la faune et la flore marine. Par exemple, les tortues sont les plus touchées car elles confondent la forme des sacs avec celle des méduses.
La nécessité de trouver des alternatives durables au plastique est devenue plus urgente que jamais. Paradoxalement, le Bangladesh est le premier pays au monde à avoir interdit les sacs en plastique, en 2002, après la découverte d’inondations catastrophiques dans lesquelles le plastique bouchait les systèmes de drainage.
En France, après l’adoption de la loi sur la transition énergétique en 2015, les sacs plastiques à usage unique sont interdits en caisse depuis le 1er juillet 2016. À présent, ils doivent être obligatoirement réutilisables.
Les différents types de sacs écologiques
Le but premier des sacs écologiques est bien évidemment de ne pas nuire à l’environnement. Un sac peut en revanche être écologique de plusieurs manières. Dans cette catégorie, nous trouvons les sacs fabriqués à partir de ressources naturelles, les sacs ayant une grande possibilité de réutilisation ainsi que les sacs faciles à recycler. Certains sacs possèdent par ailleurs ces trois caractéristiques. Ils présentent de nombreux autres avantages qui valent la peine d’investir.
Le sac en papier
Après l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique à usage unique en France en 2016, de nombreux supermarchés et commerces se sont tournés vers le sac en papier.
Fabriqué à partir de fibres naturelles et biodégradables, le sac en papier est, à première vue, une excellente alternative. Malheureusement, les étapes de transformation des fibres consomment énormément d’énergie et de ressources. Certaines étapes comme le blanchiment du papier par exemple nécessitent des quantités d’eau faramineuses, ayant pour conséquence le rejet de solutions résiduaires très polluantes, qui doivent être épurées. L’idéal est de se procurer du papier non blanchi, ce qui ne résout pas tous les problèmes liés aux autres étapes de production.
Enfin, le sac en papier démontre un taux de réutilisation très faible. Vulnérable à l’humidité, le papier seul n’est pas suffisant pour constituer une alternative durable au sac plastique.
Le sac en coton et coton biologique
Le sac en coton est solide, polyvalent, se décline sous des designs divers et est facilement recyclable. C’est la première fibre textile naturelle au monde, fabriquée dans une multitude de régions du monde : Inde, Chine, Pakistan, Brésil, Australie. Mais toutes ces exploitations produisent-elles un coton de même qualité ? Respectent-elles l’environnement ? Malgré son fort taux de réutilisation, le sac en coton non biologique n’est pas une solution durable.
La culture du coton nécessite énormément d’eau, d’engrais et de pesticides. À titre d’exemple, le secteur du coton ne représente que 3% des terres cultivées dans le monde. En revanche, le coton cultivé utilise près de 25% des pesticides déversés sur les exploitations agricoles dans le monde. Ces pesticides ont une incidence sur la qualité des eaux autour des exploitations, peuvent être diffusés dans l’atmosphère et ainsi retomber par l’intermédiaire de la pluie. Ces pesticides sont extrêmement nocifs et menaçants.
Avec une demande croissante de traçabilité de la part des consommateurs, de plus en plus de producteurs se tournent vers le coton biologique. Plus résistant, plus respectueux de l’environnement et des consommateurs, la filière du coton biologique est exigeante. Cela a donc forcément un impact sur le prix lors de l’achat de votre sac. Cet achat est en revanche très vite rentabilisé, se justifiant par une multitude de possibilités de personnalisation pour votre sac : style, couleur et design.
Le sac en lin
La culture du lin nécessite une grande maîtrise et s’effectue sur des périodes de rotations relativement longues tous les 6 à 7 ans. Ces périodes ont donc un impact sur les quantités produites et sur la rareté du produit, et donc sur le prix.
Principalement produit en France, en Belgique et aux Pays-Bas, le lin possède d’excellentes propriétés d’absorption et de thermorégulation. Il est aussi résistant et durable que le coton, ce qui en fait un matériau de choix et d’exception. Sa culture est en revanche plus risquée, ce qui limite les volumes de production.
Le sac en fibres de bambou
Le bambou est considéré comme une fibre écologique et est en plein essor depuis une quinzaine d’années. Sa culture est respectueuse de l’environnement, et ne nécessite que très peu d’eau, d’engrais et de pesticides.
L’usage du bambou est très apprécié de par sa légèreté, son pouvoir respirant et son aspect antibactérien. Son entretien est aussi très facile.
Malgré un sans faute pour sa culture et sa composition, la transformation du bambou en fibres requiert un processus polluant incluant l’utilisation de produits chimiques.
Le sac en chanvre et en jute
Le chanvre et le jute sont eux aussi utilisés dans la fabrication de sacs, de tissus d’ameublement mais aussi d’accessoires et vêtements. Le chanvre et le jute possèdent des vertus antibactériennes, contribuent à la régénération des sols et à une meilleure santé des espèces cultivées avant ou après eux. Leurs productions possèdent des étapes similaires.
Le climat français convient parfaitement au chanvre, ce qui laisse entrevoir des produits 100% Made in France. Le jute quant à lui, ne pousse que sous des climats tropicaux ou très humides comme en Inde, Bangladesh et Népal.
Totalement biodégradable et recyclable, la fibre de jute est respirable et brillante. Il faut en revanche faire très attention à la composition du sac en jute ou chanvre que vous avez achetés, car en raison de la mollesse de leurs fibres, ils sont souvent associés à un pelliculage plastique pour créer un sac avec un minimum de tenue.
Conclusion
Les sacs écologiques sont des alternatives durables au plastique. Ils permettent de contribuer à la protection de l’environnement.
Faits de matériaux naturels, ils sont tout aussi résistants que les sacs conventionnels. Ils sont pratiques, durables, réutilisables et leur recyclage est beaucoup plus simple et moins coûteux.
Il ne faut en revanche pas négliger certaines étapes du processus de production, qui peuvent être polluantes pour certains matériaux. L’idéal serait de trouver une alternatives à ces étapes qui posent problème, pour obtenir une confection et des produits respectables à 100% de l’environnement.
Les sacs écologiques tentent de changer l’avenir du shopping pour sauver, d’une certaine manière, notre planète.
